A la campagne !... dans les bourgs tout le monde se connaissait, il y avait de la vie!
Il y avait au moins une épicerie, un boulanger, un café, un boucher charcutier, un maçon, un cordonnier, des couturières qui se déplaçaient de ferme en ferme, aussi des ouvriers agricole
La plupart de ces personnes se déplaçaient à pied ou à vélo et travaillaient à la journée.
Sans oublier qu'il y avait un bureau de poste et un curé dans chaque commune.
Aujourd'hui!... Avec la recherche il y a beaucoup de progrès dans tous les domaines et j'apprécie. Dommage il y a beaucoup moins de communication , les personnes ne se connaissent pas, s'ignorent, surtout dans les blocs de la ville.
La destruction du gui sur les pommiers était obligatoire, car le gui perce l’écorce de l’arbre, tire la sève des pommiers qui produisent moins et puis se propage partout sur les pommiers voisins par les oiseaux ; les gendarmes parcouraient la campagne en voiture ou à vélo pour vérifier dressaient des contraventions aux responsables peu consciencieux.
Le cidre
J’entends encore le clic-clac du pressoir à main.
Avec le cidre les paysans faisait de la goutte, la tolérance ou dépendance dépendait des personnes.
Les uns prenaient une arme ou une larme, les autres un sanglot.
Un patron qui n’aurait pas payé sa goutte n’avait pas d’amis ; la bouteille restait en permanence sur le bout de la table. Le faiseux de goutte passait de ferme en ferme avec son alambic de cuivre rouge et brillant, tout le monde à la campagne faisait brûler. Ca en produisait des rincettes et des pousse-café ! …
Ca rend-t’i ben ?
Santé
Les gens n'appelait le médecin que dans les cas d'urgence seulement . Les femmes accouchaient chez elles d'ou de nombreuses complications.
Pour guérir un bobo, une coupure profonde provoquée par un couteau, une faucille ,une serpe... le remède le plus classique et le plus utilisé c'était la goutte ( eau de vie ) mise dans un verre: moitié sur la blessure , moitié bue par les amateurs.
Les remèdes dits de bonne femme étaient régulièrement pratiqués.
Le sirop de loches, par exemple: de grosses limaces bien rouges rammassées le matin à la fraîche, mises dans une passoire avec du sucre ce qui leur faisait dégorger leur jus: ce sirop était le remède employé pour les maux de gorge et la toux.
Très efficace parait il, mais moi je n'ai jamais goûté.
Le magnétiseur, on allait s'y faire toucher.
Pour les entorses, nerfs démis, c'était le rebouteux qui remettait les membres à leur place. Je me souviens papa m'y avait emmené sur le porte bagage de son vélo.
Tous les midis scolaire ma grand mère m’accueillait toujours avec le sourire je me souviens quel courage elle avait (avec ses ulcères variqueux qui lui contournaient la cheville) elle se levait tôt le matin, pour vendre sa récolte de fruits, légumes et fleurs en poussant sa charrette à bras. Un petit café par ci, un petit gâteau par là, ses clientes étaient aussi des confidentes et amies.

La lumière

Nous n'avions donc pas la fée électricité! pas de lumière,
C'était la lampe à pétrole dans la cuisine, la lampe pigeon dans
la chambre. Il y avait aussi la lampe à carbure.
La lampe tempête à pétrole, elle servait pour se déplacer à l'extérieur
. et dans les étables. Eulâ !... Vous en avez une belle chandelle
C'était le falot.
le tablier de Grand' mère

Le principal usage du tablier de Grand' mère était de protéger la robe de dessous, mais en plus de cela, il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau; il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs fêlés qui finissaient dans le fourneau de la cuisinière à bois .
Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides; et quand le vent était frais, Grand' Mère s'en emmitouflait les bras.
Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du feu de bois .C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.
Les deux coins noués ensemble ,il servait à mettre les haricots verts,quand le giron était plein il fallait le vider et recommencer jusqu'à la fin de la ceuillette.
Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes. Après que les petits pois aient été récoltés venait le tour des choux. En fin de saison il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.
Grand' Mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse.
Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c'était surprenant de voir avec qu'elle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière et aussi vite remiser à un clou derrière la porte de la cave.
Il était long et enveloppant, souvent en coton bleu avec de fines rayures blanches, les bretelles croisées au dos .
Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier indipensable et qui servait à tant de choses.